Tomber amoureux de la merveille naturelle d'Israël
C’est ironique, mais il n’y a pas d’endroit plus ‘cool’ que ce point où il fait chaud toute l’année, pas de niveau d’action plus élevé qu’en ce plus bas point sur terre et pas d’endroit plus vivant au monde que
la Mer Morte. Si vous admirez l’ironie, vous serez fou de cet endroit. "Attraction fatale" ? Nous préférons "Love Story". Bienvenue à la Mer Morte, et, souvenez-vous - vous n’irez pas plus bas, donc... le ‘high’ est garanti !
Réchauffons nos moteurs avant de descendre. Il y a deux manières d’atteindre la Mer Morte, et chacune propose sa propre aventure au voyageur qui vient tout juste de se réveiller. Si vous venez de la route n° 1 en passant par
Jérusalem, prenez à droite à la pancarte indiquant Almog et préparez-vous à rencontrer les plus puissants siphons de sol de la région de la Mer Morte. Le
Nahal Ogg (torrent d’Ogg) descend en pente abrupte vers son embouchure, pas très loin de là, et c’est exactement ce segment-là que vous allez parcourir - mais à contre-courant. Comment cela ? En vérité on peut marcher ici uniquement lorsqu’il n’y a pas d’eau, et des échelles de fer ont été fixées aux parois rocheuses pour vous permettre de le faire. C’est le parfait premier plongeon dans ce désert qui encercle la Mer morte.
Ceux qui viennent du sud par la route 25 via Dimona feront bien attention de repérer la pancarte indiquant
Nahal Peres, sur la gauche, afin de ne pas rater leur défi de la matinée. Les eaux d’inondation ont érodé le calcaire blanc des rochers pour y créer des marches et étagères en semblant de marbre, et si vous marchez ici à la suite d’une sérieuse inondation, vous profiterez des étonnantes citernes remplies d’eau froide.
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Midi?
Techniquement parlant, c’est maintenant midi. Mais uniquement pour le but limité de cet article. L’aventure suivante dans le désert doit commencer aussi tôt que possible dans la matinée, car cette randonnée à pied est une des plus dures que cette région peut offrir. Le torrent
Daraje ou
Nahal Darga descend vers la Mer Morte en une brève mais extrêmement abrupte série de cascades sèches et de rochers géants. On ne peut descendre certaines cascades qu’avec des cordes, avec en contrebas une profonde citerne pleine d’eau d’inondation très froide (le soleil ne pénètre presque pas dans la gorge et l’eau ne s’y réchauffe et n’y sèche pas). Certaines de ces citernes sont si longues et profondes qu’il faut les traverser à la nage - ce qui signifie que vous et votre attirail vous mouillerez jusqu’au cou. Ça vous va jusqu’ici ? C’est effrayant, sauvage et en vaut la chandelle. L’équipement d’escalade n’est pas forcément nécessaire, mais vous devez obligatoirement avoir une corde d’au moins 30 mètres de long. Faites donc vos préparatifs et en avant - les gorges sont ravissantes !
Après-midi
Si vous n’avez pas envie de vous mouiller ni de faire preuve de courage, c’est OK - il y a d’autres défis moins exigeants dans les parages. Une possibilité stimulante serait de louer une moto et de faire le tour des fabuleuses pistes du
Mont de Sodome.
Un défi encore plus serein - et même plus intéressant, si vous êtes amateur d’histoire ancienne et d’archéologie - serait d’éviter le téléphérique et de faire l’ascension de Massada par le tortueux et parfois abrupt
Chemin du Serpent. Comment vous sentiriez-vous en tant que soldat romain (moins l’armure) au premier siècle après JC ?
Vie nocturne
On rigole, d’accord ? Au niveau vie nocturne, la région est un véritable désert - à moins que vous ne préfériez l’animation des animaux nocturnes de la région. Une ou deux fois par an, pendant les fêtes, Massada et les villages voisins de la Bik’a accueille de sensationnels
festivals de musique avec les noms les plus connus de la scène du rock israélien, et l’Opéra d’Israël y organise un événement bisannuel d’opéra en plein air avec la participation d’artistes de renommée mondiale. Ces événements sont réellement spectaculaires, et contempler le soleil couchant au sommet de Massada tout en écoutant de la bonne musique rock est une expérience inoubliable, mais c’est à peu près tout - il n’y a pas vraiment où sortir.
Cependant, la nature a sa manière pour compenser ce manque. Les nuits de pleine ou de presque pleine lune, vous serez surpris de découvrir des voitures stationnées le long de la route 90, un peu au nord d’Ein Guédi, sans aucune attraction visible en vue. La destination quasi-secrète des passagers se trouve à un peu plus d’un kilomètre en contrebas, à deux pas des voitures en stationnement. Les eaux d’Einot Kedem (sources de Kedem) jaillissent de la terre à 45°C, et sont canalisées vers une petite mare peu profonde, permettant à environ 10 adultes d’y faire trempette. Plus vous vous couchez dans l’eau, plus la sensation de chaleur est agréable. Ajoutez la lune. Et le silence. Et l’air frais de la nuit. Soyons honnêtes - très peu d’événements ordinaires et extraordinaires de la vie nocturne valent ça.
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